Comment se déroule l’intervention de l’Arthroscopie du genou ?

1.    Avant l’intervention d'arthroscopie du genou

Le patient devra consulter un médecin anesthésiste dans les 48 heures au plus tard précédent l’intervention sauf cas d'urgence ou ce délai peut être racourci, pour que celui-ci réalise une consultation pré-anesthésie à la recherche de facteurs de risques et de complications. Cette consultation est obligatoire sur le plan médico-légal.

Au niveau de la prise habituelle ou ocasionnelle de médicaments, le patient devra signaler la prise d’anticoagulant, d’aspirine ou de tout autre médicament avant l’intervention.

Concernant son genou, il devra veiller à ce que celui-ci soit en parfait état cutané : pas d’égratignures, de plaies ouvertes, de "boutons" ou lésions de grattage. faute de quoi, l’intervention pourrait être repoussée en raison d'un risque infectieux. Dans la même optique, le patient devra, le matin de l’intervention, nettoyer soigneusement son genou et le reste du corps à l’aide d’une lotion antiseptique prescrite au préalable par le chirurgien. Une dépilation du membre à opérer sera réalisé avant l'intervention.

Enfin, en dernier lieu, le patient devra apporter ses radiographies, ses IRM et ses comptes rendus de scanner – s’il en possède, avec lui le jour de l’intervention dans le but de les transmettre au chirurgien qui pratiquera l’intervention.

2.    Quelle anesthésie ?

C’est durant la consultation pré-anesthésie que le médecin anesthésiste va déterminer le type d’anesthésie dont va avoir besoin le patient et quels en seront les paramètres.

Néanmoins, on dénombre deux grands types d’anesthésies :

  • L’anesthésie générale (le patient est totalement endormi et ventilé)
  • L’anesthésie loco-régionale : celle-ci s’effectue par anesthésie selective du membre à opérer.

L’avantage de l’anesthésie loco-régionale réside dans le fait que le patient a une meilleure récupération, une diminution du risque vital et pourra si le chirurgien l'autorise suivre tout ou partie de son intervention grâce à la console vidéo.

3.    L’intervention: arthroscopie de genou

Le patient sera allongé sur le dos et un garrot pneumatique sera mis en place autour de sa cuisse pour éviter tout risque de saignement génant l'intervention.

Pour réaliser l’intervention, le chirurgien va pratiquer en premier lieu de petites incisions pour pouvoir insérer à l’intérieur du genou un Arthroscope - l’Arthroscope correspond à un tube, de quelques millimètres de diamètre muni d’un système optique, un système d’éclairage et d’une caméra vidéo miniature, reliée à un écran de télévision qui permettra au chirurgien de mieux suivre l’intervention et d’opérer avec plus de précision.

L’Arthroscope une fois inséré, le chirurgien va « gonfler » le genou à l’aide d’un sérum physiologique pour pouvoir mieux opérer.

L’intervention en elle-même a une durée variable en fonction de la pathologie et de la difficulté opératoire et pourra se terminer dans certains cas par une infiltration locale d’anesthésique ou de gel d'acide hyaluronique ; de même, le chirurgien pourra préconiser la pose d’une attelle de genou amovible selon les cas.

4.    Les suites opératoires

Directement après l’intervention, le patient sera placé en salle de réveil pour être surveillé par l’équipe médicale qui l’a suivi. Celle-ci surveillera les constantes du patient et vérifiera que les suites opératoires se déroulent normalement, anesthésie, douleurs etc.

Dans le cas où le patient souffrirait de douleurs très sévères, l'hospitalisation pourra être prolongée.

S’il s’agit d’une Arthroscopie pour lésion méniscale, le patient pourra habituellement quitter la clinique quelques heures après l’intervention et, remarcher normalement, à condition que les effets de l’anesthésie se soient dissipés.

Le chirurgien passera voir le patient avant sa sortie pour s'assurer que les suites immédiates sont simples.

Ensuite, qu’il s’agisse d’un Arthroscopie diagnostique ou opératoire, le patient se verra confier un compte rendre opératoire qui pourra contenir un jeu de photos, ainsi qu’une lettre adressée au médecin traitant du patient, des ordonnances necessaires aux soins et prescriptions post opératoires ainsi que les certificats necessaires.

 

Article rédigé par le Dr David CATTAN Chirurgien Spécialiste du Genou (Paris)