Les risques et complications

1.    Durant l’intervention d'arthroscopie de genou

Durant l’intervention, le patient pourra souffrir en premier lieu de complications anesthésiques ; celles-ci ne seront aucunement liées à l’opération en elle-même, mais à une mauvaise tolérance à l'anesthésie.


Les complications liées à l’opération :

  • Des complications vasculaires : l’artère ou la veine poplitée peuvent être abimées durant l’opération et peuvent entraîner de graves complications ; cette complication ne survient que pour 0.003% des arthroscopies.
  • Des complications nerveuses : Une atteinte des petits rameaux nerveux (situés au niveau de la cicatrice sous-cutanée)  peut entraîner une zone d’anesthésie cutanée voire des fourmillements localisés. Ces sensations sont généralement désagréables, mais s’atténuent avec le temps, parfois persistent mais n'entrainent pas de probleme fonctionnel.
  • Une entorse du ligament latéral interne est possible ; elle sera fonction des manœuvres effectuées par le chirurgien pour écarter le fémur du tibia et accéder au ménisque interne.
  • La cassure des instruments médicaux : très fragiles, les instruments utilisés pendant l’intervention peuvent se briser et venir se loger à l’intérieur du genou. Cette complication est très rare, car les instruments sont maniés avec le plus grand soin par un personnel expérimenté. Une plus grande cicatrice pourra être necessaire pour retirer ce bris de matériel.

2.    Après l’intervention

Les complications suivant l’intervention sont les plus courantes, bien qu’elles ne surviennent que très rarement. Parmi ces complications on retrouve :

  • Des complications thrombo-emboliques : qui correspondent à des phlébites, très rares, elles ne concernent que 0.12% des arthroscopies. Ces phlébites peuvent entraîner des embolies pulmonaires mortelles, mais ce cas extrême ne survient que dans 0.003% des cas.
  • L’arthrite : qui correspond à une infection de l’articulation ; elle ne survient que dans 0.5% des arthroscopies et se traite grâce à un lavage arthroscopique de l’articulation et un traitement antibiotique.
  • L’hémarthrose : qui correspond à un épanchement sanguin relativement important et douloureux, au niveau de l’articulation. Très rare, 0.5% des cas, l’hémarthrose se traite grâce à une ponction ou plus rarement, un lavage.
  • Un épanchement non sanguin de l’articulation peut survenir si le patient retrouve une activité trop rapidement. Dans certains cas, cet épanchement peut nécessiter une infiltration intra-articulaire.
  • Au niveau de la cicatrice, le patient pourra souffrir d’une tuméfaction, celle-ci se guérira seule et relativement rapidement.
  • Enfin, le patient pourra souffrir du syndrome algodystrophique. Cette complication est très rare et n’est pas directement liée à l’arthroscopie ; elle sera responsable de douleurs et de raideurs et pourra mettre jusqu’à 18-24 mois avant de s’estomper.

 

Article rédigé par le Dr David CATTAN Chirurgien Spécialiste du Genou (Paris)